Refoulée à la frontière après une chirurgie esthétique
Le 24/06/2014 à 07h51 - Infos esthétique
L'excès de chirurgie esthétique est susceptible de modifier en profondeur un visage. Cette métamorphose totale peut rendre méconnaissable, ce qui pose problème lorsque la photo du passeport est celle de l’ancien visage. C’est ce qui se passe de plus en plus en Asie.
25 000 femmes se rendent tous les ans en Corée du Sud
Si la chirurgie esthétique attire un nombre croissant d’étrangers en Corée, l'intervention n’est pas sans risque au niveau du passage des frontières. Une contrariété administrative à laquelle doivent parfois faire face les Chinoises et Japonaises en visite au pays pour une modifier leur visage. Un grand nombre de femmes chinoises et japonaises séjournent en Corée du Sud pour des opérations de chirurgie plastique. Et leur nombre ne cesse de croître. Alors qu’il y a trois on recensait 2 500 femmes par an, aujourd’hui on a atteint le nombre de 25 000 femmes par an en d’après le site Totalbeauty.
Excès de chirurgie et métamorphose totale du visage
Les Coréens du sud sont reconnus pour être d’excellents chirurgiens plastiques spécialisés dans les opérations du visage. Sans compter que les interventions ne coûtent pas très cher. Voilà pourquoi un grand nombre de femmes asiatiques, surtout du Japon et de Chine, viennent plusieurs fois dans le pays pour s’offrir une nouvelle tête, et commencer sans doute une nouvelle vie par la suite. Ces férues de chirurgies esthétiques, passées entre les mains des spécialistes coréens, repartent très souvent totalement métamorphosée vers leur pays. Or cette transformation intégrale ne va pas sans problème. Lorsqu’elles arrivent en Corée, c’est une photo d’elle au naturel qui est utilisée dans leur passeport. Lorsqu’elles s’apprêtent à quitter le territoire coréen, il n’y a plus aucune ressemblance entre la photo et leur nouveau visage. Certaines sont alors obligées de rester dans l’aéroport jusqu’à ce que leur identité soit confirmée.
Un document officiel des chirurgiens pour pouvoir passer la frontière
Pour éviter à leurs clientes ces désagréments aux frontières, les chirurgiens leur remettent, sur recommandation de la douane, un document appelé "certificats de chirurgie esthétique". Il justifie le changement entre le visage de la photo et le nouveau et dans le même temps, rassurent les officiers des douanes. Aujourd’hui, dès qu’il y a un problème de concordance, les agents de douane n’hésitent pas à exiger ce certificat de chirurgie plastique délivré par la clinique en charge de l’opération. Malheureusement, cette procédure n’étant entrée en vigueur que dernièrement et que le certificat n’étant remis qu’à la demande de la patiente, beaucoup de ces dernières continue de rencontrer ces problèmes de refoulement à la frontière. À noter que le problème se pose aussi bien sur le territoire coréen que sur celui de leur pays d’origine.
Des contrôles de plus en plus drastiques
Avec le nombre sans cesse grandissant de touristes médicaux en Corée, ces certificats pourraient ne plus suffire. Jusqu’ici, en Chine par exemple, les agents de la police des frontières se lancent dans une inspection minutieuse du visage afin de procéder à une comparaison avec celui de la photo. Ils essaient de repérer les zones qui n’ont pas été retouchées et les comparent avec ce qu’ils ont sur la photo du passeport.